lundi 13 janvier 2014

La cigarette après l’amour

Pourquoi ?


De toutes celles que j’ai arrêté de fumer, c’est bien celle qui me manque le plus. Les cigarettes associées à des gestes ou à des moments sont difficiles à supprimer mais on peut changer d’habitudes pour ne plus êtres tenté. J’ai, par exemple, arrêté de boire du café, qui n’a pas la même saveur sans tabac. Mais faire l’amour, personne n’a envie d’arrêter ! « Non je ne baise plus parce que je ne fume plus ». Pas très convaincant.

L’autre soir, vapotant frénétiquement sur mon tube électronique, nue sur les draps moites, je réfléchissais à ce moment perdu ; cette cigarette, cette fumée pleine de goût qui emplit des poumons heureux. En fait, c’est un peu le moment où l’on se retrouve avec soi-même, après tant d’effusion avec la chair de l’autre, tant de fluides échangés et de respirations mélangées. Ce geste individuel permet de créer une barrière contre l’autre –surtout s’il ne fume pas. La fumée, le risque de brûlure, empêchent le câlin et vous isolent pour 6 délicieuses minutes.

Il y a aussi le fait de l’associer à un moment d’extrême détente. Car il y a les clopes du stress et les clopes de la détente. Là, c’est le paroxysme de la relâche, surtout si vous avez joui. Mais ça me fait aussi penser à la cigarette de l’après-sport, terriblement nocive paraît-il. Nos poumons sont tellement ouverts que l’on sent mieux toutes ces « choses » qui les emplissent.

Peut-être faut-il également y voir un geste sensuel ? Dans les films, dans l’imaginaire collectif (enfin de moins en moins mais vous voyez ce que je veux dire), une cigarette fumée lascivement et nonchalamment, les cheveux décoiffés, les doigts souillés et la bouche relaxée, peut être très sexy. C’est parfois une attitude que l’on se plaît à avoir.

D’un point de vue plus scientifique, il paraît que la nicotine se loge dans des cellules qui favorisent la libération de la dopamine (effet direct de bien-être). Alors peut-être que l’excès de dopamine libéré après un rapport sexuel réussi a besoin d’être géré et tempéré par la nicotine. Dans ma tête, j’imagine madame nicotine ouvrir les portes aux petites dopamines avec un sourire bienveillant.


Bref, les lundi debrief ont bien changé vous ne trouvez pas ? Je recommencerai à sortir quand je serai sevrée !


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