lundi 9 septembre 2013

Le glossaire de la rentrée – Chapitre 2 : Sous LSD


 Voici un nouveau volet du glossaire de la rentrée, spécialement étudié au contact de personnes ayant ingéré cette fameuse « goutte ».
De nombreux et surprenants phénomènes sont à relever :

- Le textoooooooh

Ça ressemble à texto mais avec beaucoup de o et un h à la fin. Il s’agit d’un message simple à envoyer à un tiers ; jusque là, c’est un texto normal. Mais, comme beaucoup d’autres tâches à effectuer dans ces circonstances, les actions qui suivent cette décision se révèlent très difficiles. La réflexion qui le précède, sa rédaction et son envoi prennent une ampleur si intense et si compliquée que le protagoniste peut mettre des heures à y penser et à se sentir mal. Surtout s’il s’agit d’un mensonge ou de l’annulation d’un rendez-vous (souvent nécessaire dans cet état).



- Le somméveil

Ça ressemble à sommeil et ça ressemble aussi beaucoup à éveil. C’est donc un mélange des deux. Ce concept repose sur l’incapacité à se reposer, justement. Le protagoniste ressent le besoin de dormir, ne serait-ce que pour mettre un terme à son « trip », mais rencontre beaucoup de difficultés à trouver les bras de Morphée. Pire, il croit parfois qu’il est en train de dormir mais se méprend fortement. Au bout d’un moment résigné, il reprend le fil « normal » de sa journée, las d’essayer.



- Le senscesse

Ça ressemble à sens et ça ressemble à cesse. Le mot sens ressemble à sans mais avec un e à la place du a. C’est un double message que je vous envoie là. Il s’agit de la confusion exacerbée que ressent le protagoniste à la réception des messages visuels et auditifs. « Voir les sons et entendre les couleurs », cet adage souvent utilisé pour décrire les effets de ce grand looping cérébral est on ne peut plus juste. Les sens sont donc sans dessus dessous et ce, sans cesse. Cette expression s’orthographie d’ailleurs « sens dessus dessous » (Rabelais en est l’auteur initial).



- Le blackin

Ça ressemble à blackout mais avec in à la place de out. Le blackout, ou trou noir dans la mémoire, est parfois ressenti chez les protagonistes usant d’autres drogues ou abusant d’alcool. En revanche, en ce qui concerne notre gougoutte, les chats perchés étudiés auront plutôt tendance à se souvenir de tout, dans les moindres détails et en ressentant encore les sensations exactes. Formidable si le looping était agréable et douloureux s’il était infernal.





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