jeudi 11 avril 2013

La maternité est-elle une fin en soi?

Le débat sur le mariage gay (le mot gay est surligné en rouge!) et la PMA? Moi ça me donne envie de faire des enfants!

Au regard de notre société, je suis bien trop jeune. Mais il n'empêche, comme 99% des femmes non ménopausées, j'y pense (les 1% sont stériles).
Il y a 70 ans, les femmes faisaient des enfants à 20 ans. Pourquoi?
Parce que sans protections et pour l'amour de Dieu, ça va plutôt vite... Le corps humain connaît l'âge d'or de sa fertilité vers 20 ans.
Vous m'accorderez sans objections ce constat : la société change bien plus vite que le corps humain.
Aujourd'hui, quand on gobe sa première pilule (contraceptive) à 14 ans et sa première clope à 12, le mécanisme biologique en prend un petit coup. Surtout si 20 ans (en général) se passent avant que ce ne soit LE moment idéal pour fonder une famille.
Eh oui, il faut d'abord terminer ses études, après avoir changé 3 fois d'orientation, accepter son 1er emploi, faire le tour du monde et bien sur, le plus important, faire le tour des mecs!
Si mec qui fait l'affaire il y a, encore faut-il que le corps soit d'accord. Et rien de plus difficile que de le forcer, à coups de stress et de calculs, à faire quelque chose qu'il a toujours été empêché de faire.
Je ne suis pas médecin mais il est connu que l'anxiété diminue les chances. Quand on approche les 35 ans, on se dit qu'il est bientôt trop tard et on se remet en question. Si, en plus, y'a même pas de mec-qui-fait-l'affaire, c'est la cata.

Suis-je en train de suggérer qu'il faut choisir entre carrière et maternité? Peut-être, malheureusement.
Bien sûr, j'ai de nombreux contre exemples autour de moi, de femmes qui mettent entre parenthèses leur  travail, mais imaginons qu'il soit déjà presque trop tard : est-ce une fin en soi de procréer?

Animalement, oui. Je vais passer le discours du "nous sommes des animaux" puisque, ce n'est plus tout à fait vrai mais quand même, il y a cette petite horloge en nous qui fait de plus en plus de bruit.
Sans oublier le fait qu'il faut une certaine situation pour entretenir le petit bestiau, et une longueur d'ondes similaire avec le partenaire.

Certaines femmes sans enfants, "libres", sont enviées par les mamans fatiguées, (c'est comme les femmes aux cheveux lisses qui veulent des bouclettes et vice versa). Mais cette liberté a un prix : celui de l'acceptation d'une vie sans descendance.

Il paraît que toute fonction du corps a une raison d'être. On peut donc se dire amèrement, au moment où il est trop tard, que nos ovaires ont juste servi à nous faire chier 5 jours par mois. (Désolée pour l'humour sur sujet sensible, mais il faut bien un peu...).

Une petite conclusion? Comme d'habitude, je pose beaucoup de questions, mais je n'ai pas toutes les réponses. J'espérais qu'elles viendraient en écrivant mais non! Je pense que oui, c'est une fin en soi, mais qu'on peut choisir une autre fin. La subir, en revanche, est difficile. Il faut alors transformer le regret en énergie et faire des choses que nous n'aurions jamais pu faire si mioche il y avait eu.

Vergeturisement vôtre.


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